Comment INVESTIR en BOURSE ? Les bases pour les débutants
Vous cherchez à faire fructifier votre patrimoine ? Savez-vous que les placements sur le marché boursier peuvent être un bon moyen pour cela ?
Antonin, investisseur confirmé, conseiller en gestion de patrimoine et blogueur sur apprendre à investir, nous apprend les bases de la base pour apprendre à investir en Bourse.
Dans cette vidéo de 10 minutes, Antonin nous rappelle :
- pourquoi investir en Bourse,
- le secret de sa stratégie d’investissement
- et l’importance de ne pas se mettre en danger… mentalement et émotionnellement.
Comment peut-on investir en bourse en gérant son risque ?
Pour recontextualiser un petit peu, la Bourse est un moyen parmi d’autres pour faire fructifier son argent ou s’enrichir.
Avec les marchés financiers, il y a aussi l’immobilier, l’entreprise ou encore le crowdfunding où l’on peut placer son argent, avec sur le long-terme, la possibilité de faire de belles plus-values.
Alors la grande question :
Pourquoi investir en bourse ?
Comme on peut voir sur ce graphique qui représente l’évolution du Dow Jones, l’un des principaux indices boursiers américains, il y a d’ailleurs un adage qui l’exprime, la bourse monte à long terme.
La bourse monte et ce, malgré toutes les fluctuations liées aux guerres et à toutes les crises que le monde a connu.
Rien qu’au 20e siècle, il y a eu notamment eu :
- 2 guerres mondiales,
- la grippe espagnole,
- la guerre froide avec la menace nucléaire
- et de nombreuses crises économiques dont celle de 1929.
Et pourtant, malgré tout ça, la bourse a énormément progressé.
Mais il y a des crises. Si on regarde à long terme, ça monte mais si on zoome un petit peu, on se rend compte que le marché baisse parfois de manière importante.
Tous les 10 à 15 ans environ, on observe une baisse qui peut aller de – 30 à 50 %.
Alors ces baisses sont toutes liées à des crises dont on a entendu parler pour la plupart d’entre elles :
- le choc pétrolier,
- le lundi noir d’octobre 87,
- l’explosion de la bulle Internet,
- la crise financière des subprimes et enfin
- celle du coronavirus.
Alors ça veut dire que si on investit sur le marché des actions, des valeurs mobilières, il faut s’attendre un jour ou l’autre à subir ce type de baisse.
Car les crises sont normales dans l’économie. ça fait partie du jeu et il faut l’accepter.
Une économie sans crise ça n’existe pas.
Mais le risque pour l’investisseur quand survient une crise, ce n’est pas tant la crise en elle-même, puisqu’on sait que toutes les crises ont une fin et que le marché finit toujours par remonter à long terme.
Le risque c’est l’impact émotionnel qui est engendré par la crise.
Faire face au risque sur le long terme
Imaginez vous voyez votre portefeuille qui plonge de 50 % et quand vous regardez les journaux, les médias sont en train de propager la panique.
Alors le risque c’est de revendre au plus mauvais moment, suite à un fort stress émotionnel et après une forte baisse.
Car lorsqu’on a revendu et qu’on arrête d’investir on s’empêche de profiter des hausses qui sont présentes entre chaque crise mais dont personne ne parle d’ailleurs.
On sort du jeu la partie est terminée et on a quitté la partie sur une perte.
Comment faire pour ne pas subir ce stress émotionnel qui peut nous pousser à prendre de mauvaises décisions ?
Rassurez-vous, je ne vais pas vous demander de vous comporter comme des robots et d’essayer de vivre sans émotions ou du moins de canaliser au maximum vos émotions.
Ce n’est pas forcément évident à faire et ensuite ce serait bien triste.
Alors la réponse à cette question :
« comment ne pas subir d’impact émotionnel pendant les crises ? » tient en un mot.
Ce mot c’est la diversification. Sur ce graphique, vous pouvez voir l’évolution du marché américain, des actions pendant la crise du coronavirus.
Vous avez également l’évolution des obligations d’État américaines qui sont en bleu.
Il a quelque chose qu’on peut immédiatement remarquer. C’est la corrélation inverse entre les actions et les obligations lors de la crise.
À partir du moment où la crise est arrivée et que les actions commençaient à plonger, on voit que les obligations ont pris de la valeur.
Que nous montre cet exemple? Il nous montre tout simplement que pour stabiliser son portefeuille et investir plus sereinement, il est important de diversifier ses investissements et de détenir aussi des obligations en portefeuille.
Donc pas seulement des actions. Parce qu’il y a une chose à savoir voir c’est que les actions, elles peuvent baisser pendant 10 ans. Alors ça a déjà été le cas entre 2000 et 2009. Si vous avez investi dans des actions sur cette décennie, concrètement, vous avez perdu de l’argent. En effet, les actions ont affiché un magnifique rendement moyen de -1 % par an.
Donc – 1% par an sur 10 ans, ça fait à peu près – 10% au bout de la décennie. Lorsqu’on perd de l’argent, 10 ans à perdre, c’est quand même très très long et c’est pas tenable psychologiquement.
Par contre, on peut remarquer autre chose. C’est que lorsque les actions sont en difficulté, il peut y avoir d’autres actifs qui se portent bien.
Il peut être intéressant de posséder une part d’obligation et aussi, pourquoi pas, une part d’or en portefeuille.
Donc s’il y a une chose que j’aimerais que vous reteniez dans tout ce que j’ai dit c’est :
Diversifier toujours vos investissements.
Et surtout n’investissez pas uniquement dans des actions même si c’est ce que font la plupart des investisseurs maintenant.
Exercice : construisez votre portefeuille virtuel
Cet exercice va vous permettre de vous projeter dans la peau d’un investisseur en construisant un portefeuille virtuel.
Mais avant ça, je vais vous partager un secret qui augmentera considérablement vos chances de réussir vos investissements.
Le secret pour investir en Bourse
La plupart des gens prennent leurs décisions d’investissement en fonction du rendement.
Le secret, c’est de prendre ces décisions en se basant sur le risque plutôt que sur le rendement.
Pourquoi se baser sur le risque plutôt que sur le rendement ?
Parce que le rendement, on ne peut pas le contrôler. On sait qu’il sera présent à long terme mais qu’il variera selon les années.
Par contre, le risque, comme on va le voir, on peut l’ajuster et le maîtriser en partie.
Et savoir maîtriser les risques permet de passer les crises et de pouvoir profiter des rendements à long terme.
Connaître sa réaction au risque, son profil d’investisseur
Pour cela, je vous propose de construire un portefeuille en vous basant sur les risques.
En Bourse, les placements peuvent contenir de nombreux produits financiers : fonds en euros dans l’assurance-vie, les trackers, SCPI, POCVM, etc, etc. Des noms qui en font fuir plus d’un !
En vous basant sur ce que sur ce qu’il s’est passé lors de la plus grande crise depuis la Seconde Guerre mondialet la crise de 2008, vous allez composer mentalement un portefeuille avec les seuls éléments suivants :
- des actions
- des obligations.
On va voir ce que cela implique en terme de rendement dans le tableau suivant.
Le tableau est très simple. Il indique le rendement d’un portefeuille en fonction de sa composition lors de l’année 2008.
On aurait obtenu en 2008, avec un portefeuille constitué à 100 % d’action, une perte de 37 %. Avec un portefeuille composé de 90 % d’action et de 10 % d’obligation, on aurait une perte moins forte de 31 %.
Vous pouvez voir que plus vous détenez d’action, plus votre portefeuille risque de subir des pertes importantes dans les crises.
Plus vous avez d’obligation, plus votre portefeuille sera stable lors des crises.
Vous remarquerez d’ailleurs qu’il était tout à fait possible de gagner de l’argent lors de la pire crise des 50 dernières années.
Il suffisait simplement de détenir au moins 70 % d’obligation en portefeuille. Auquel cas, vous auriez eu un gain de 3 % lors de cette année-là.
Exercice pour définir son niveau de risque
Vous allez observer le rendement des différentes compositions de portefeuille qu’on a ici, en partant de la gauche et en allant vers la droite jusqu’à ce que vous soyez confortable avec le niveau de perte indiqué.
Choisir le niveau de risque acceptable grâce à la réalité des dernières années
C’est-à-dire que le niveau de perte soit acceptable pour vous et qui n’engendre pas d’émotions trop fortes.
Par exemple, si vous ne tolérez pas de voir votre portefeuille baisser de plus de 15 % et qu’émotionnellement, vous sentez que c’est trop, vous allez sûrement vous arrêter sur la colonne 60 % action et 40 % d’obligation. Vous savez que vous n’auriez eu qu’une perte de 14 %.
Autre exemple, si vous êtes encore plus conservateur et que vous ne pensez pas tolérer une quelconque perte sur cette année alors là, vous allez plutôt vous arrêter sur une répartition avec 60 ou 70 % d’obligations qui sont restées autour de autour de zéro en terme de rendement.
Donc on a – 2 et ou plus 3 % et qui donc ont permis au portefeuille de rester à l’équilibre.
Vous pouvez aussi voir que plus vous aurez d’obligations en portefeuille moins le rendement sera important.
À long terme, je suis en train de parler de la dernière ligne du tableau, c’est les rendements qui sont indiqués entre 1972 et 2020, il faut savoir qu’à long terme les actions sont un peu plus performante que les obligations.
Actions versus obligations
C’est logique. Plus on va avoir d’action au portefeuille, plus on aura un rendement supérieur à un portefeuille qui sera, lui majoritairement composé d’obligation.
Par contre, j’ai indiqué les rendements entre 1972 et 2020 à titre indicatif.
Sur la dernière ligne pour que vous puissiez voir qu’il y a une corrélation inverse entre le risque et le rendement.
Plus on va vers la gauche, plus on a un risque important lors des années de crise, plus le rendement à long terme sera important.
Sachez une chose, rappelez-vous le secret : pour investir avec succès on ne construit pas un portefeuille en fonction du rendement espéré.
Parce que dans ce cas-là tout le monde choisirait le portefeuille 100 % action.
Mais voilà, on sait très bien vers quoi ça mène.
Lors des années de crise, et ça au niveau émotionnel tout le monde n’est pas capable de supporter une telle baisse, donc on ne construit pas un portefeuille en se basant sur le rendement espéré mais plutôt en se basant sur le niveau de risque maximum que l’on souhaite prendre.
Le risque en fait, on l’évalue par rapport aux périodes de crise. Là c’est ce qu’on a fait. 2008, plus grosse crise des 50 dernières années. On se base là-dessus pour voir quelle peut-être la chute maximale sur une période de plusieurs décennies.
Ce qu’il faut retenir pour investir en bourse
Pour conclure, une fois que vous aurez fait ce petit exercice mental, vous aurez un début d’idée, une base de réflexion sur la manière dont vous pouvez construire un portefeuille qui soit adapté pour vous.
Cet exercice ne prend pas en compte les frais de gestion liés à ces placements, ni la fiscalité sur les plus-values. Mais vous pourrez vous renseigner auprès de votre conseiller pour les connaître. Il faut faudra également déterminer les supports sur lesquels investir : compte-épargne, compte-titres, contrat d’assurance-vie. Dans tous les cas, nous expliquerons ces points sur ce blog.
Votre propre tolérance au risque, votre niveau de gestion émotionnelle par rapport à ce risque déterminent que l’on appelle votre profil d’investisseur. En fonction de celui-ci, vous allez pouvoir suivre votre stratégie et conserver votre portefeuille à long terme.
Parce que si vous avez un niveau de risque qui ne dépassera jamais ce que vous êtes prêt à tolérer comme perte au niveau émotionnel, vous ne vous sentirez jamais en danger.
Toutes les baisses que vous verrez, vous saurez que c’est des baisses qui sont possibles.
Vous les aurez anticiper par rapport à la pire année qui a lieu dans le passé.
Vous aurez un niveau de sérénité qui sera beaucoup plus important, qui sera beaucoup plus à même de faire en sorte que vous puissiez suivre votre stratégie à long terme.
Et voilà, vous avez vu comment vous pouvez investir plus sereinement grâce à la diversification sans y laisser des plumes lors de la prochaine crise.
Et vous, comment vous situez-vous par rapport à la prise de risque ? Dites-le nous en commentaire ⬇️
Ressources
Pour en savoir plus sur la psychologie de l’investisseur et l’impact dans le choix de nos décisions et de nos émotions, écoutez la conférence de Martin en cliquant ici.
Merci pour ton article détaillé. Tes conseils et tes explications pratiques rendent le sujet beaucoup moins intimidant. J’ai trouvé les stratégies et les mises en garde particulièrement utiles pour éviter les erreurs courantes