Etes-vous vraiment prêt à prendre des risques ? Tolérance risque pour investir

Qui dit « investissement » dit « risque ». C’est sans doute l’une des raisons qui fait que les français sont méfiants vis à vis de l’investissement. Selon l’étude internationale Global Investment Survey, seul 1 français sur 4 serait prêt à investir. Cette proportion place ainsi la France en bas du classement des pays inclus dans cette enquête.

Et vous, savez-vous de quel côté vous êtes ? Voici quelques astuces afin de déterminer votre tolérance face au risque.

1. Définition du risque

Le Larousse a plusieurs définitions du mot risque : « Danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé. » ou « Possibilité, probabilité d’un fait, d’un évènement considéré comme un mal ou un dommage ».

Mais la définition suivante se rapproche le plus de la notion de risque que l’on pourrait avoir en investissant : « Fait de s’engager dans une action qui pourrait apporter un avantage, mais qui comporte l’éventualité d’un danger. »

En réalisant un investissement, on s’engage, avec notre argent, dans une opération qui pourra nous apporter des bénéfices. Mais cette action comporte aussi un danger qui est celui de perdre tout ou une partie de l’argent que l’on a misé.

2. Le risque, un facteur important dans notre stratégie d’investissement

3 étapes permettent de faire fructifier son argent. L’une d’entre elle consiste à déterminer sa tolérance face au risque.

C’est votre niveau de risque, ou plutôt votre tolérance face au risque qui détermine les produits dans lesquels vous pouvez investir sans y perdre la tête.

En effet, chaque investissement comporte sa part de risque, qu’il s’agisse d’un investissement immobilier ou sur les marchés financiers.

Le niveau de risque que vous êtes prêt à assumer est pris en compte dans votre profil d’investisseur.

C’est pourquoi, lorsque vous souhaitez investir sur les marchés financiers, l’on vous demande de remplir un questionnaire qui permet de vérifier que le produit est bien adapté.

Vos réponses permettent de déterminer si ce qui est contenu dans votre portefeuille est adapté à votre profil.

Tous différents face au risque

Si vous me lisez régulièrement, vous le savez, le rapport à l’argent est avant tout un « mindset », un état d’esprit.

Même si certains experts estiment qu’en termes d’investissements, ceux qui ont un haut niveau de richesse ont une plus grande tolérance face au risque, leurs comportements face à une crise peuvent être complètement différents. Ce n’est pas parce que l’on a « moins à perdre, que l’on est moins sensible. »

Et l’Histoire nous le prouve. Même si certaines personnes ont des investissements plus importants que « la moyenne », de par leurs croyances, elles peuvent toujours avoir cette peur de perdre.

C’était le cas de Adolf Merckle. Cet entrepreneur allemand de 74 ans, au patrimoine de plusieurs milliards, s’est suicidé en janvier 2009, car il avait perdu plusieurs millions sur certains investissements.

Ainsi, la tolérance et l’acceptation du risque ne dépendent pas du montant que vous avez en portefeuille. Elles ne dépendent pas non plus de votre âge, de votre niveau d’études, du nombre de diplômes que vous possédez ni même de votre intelligence.

Car ce sont en fait vos émotions qui entrent en compte. Décidément, le capital humain a un grand rôle dans toutes ces histoires d’investissements.

J’avoue que, moi-même, je ne m’attendais pas à parler autant d’état d’esprit ni d’émotions en me lançant dans un blog dédié à l’investissement !

Quand l’aspect émotionnel fait son entrée

Mais l’économie ayant ses hauts et ses bas, les crises et les bulles, il faut avoir le coeur solide pour ne pas céder à la panique.

Lors de crises, votre capacité de tolérance au risque vous permettra de gérer vos émotions et éviter de prendre des décisions trop hâtives. C’est également le cas lors de bulles spéculatives. En fait, il faudrait être comme un robot lorsque l’on investit 😉

3. Un test pour évaluer votre niveau de risque

Afin de vous aider à déterminer votre niveau de risque, voici un test, en anglais, et réalisé par l’Université du Missouri.

Ce test vous aidera à mieux cerner votre niveau de risque. Car vous pourriez avoir tendance à le sur-estimer ou, au contraire, le sous-estimer.

4. Pour augmenter votre tolérance face au risque, préparez vos investissements

Que faire si votre niveau de risque est moins important que vous ne l’imaginiez ? Ou que faire si vous souhaitez investir alors que vous connaissez votre aversion pour le risque ?

Voici quelques pistes :

  • Votre vie ne doit pas dépendre des montants que vous placez.
  • Vous devez apprendre, approfondir vos connaissances dans le domaine souhaité.
  • Vous devez penser « long terme » car les marchés fonctionnent par cycle.
  • Il est nécessaire de diversifier vos investissements.

1. Votre vie ne doit pas en dépendre

Il est recommandé d’investir vos euros seulement quand vous n’avez plus besoin de liquidités. En effet, je vous rappelle qu’il est important de vous constituer en priorité un fond de précaution ou fond d’urgence.

Pourquoi ? Car en cas d’imprévu, comme la perte d’un emploi, vous ne pourrez plus subvenir à vos besoins si vous avez tout investi dans des placements auxquels vous ne pouvez pas toucher. Pire, si l’on est en période de crise, vos investissements risquent d’avoir perdu de la valeur.

Donc, pas d’investissements tant que vous ne pouvez pas subvenir à vos besoins et que vous n’avez pas constitué votre fond de précaution.

2. Apprendre et approfondir vos connaissances

Je ne le répèterai jamais assez : l’importance d’apprendre à connaître les domaines dans lesquels vous souhaitez investir. Il faut maîtriser les domaines afin de réduire les risques et maximiser ces investissements.

3. Investir sur le long terme

Durant votre apprentissage, vous apprendrez sûrement que les marchés fonctionnement par cycle.

Ainsi, avec un objectif d’investir sur le long terme, vous serez résistant face aux crises et aux bulles. En effet, cela vous évitera de vouloir agir trop vite ou de faire une crise cardiaque en cas d’effondrement des marchés 😉

4. Diversifier vos investissements

Enfin, la règle d’or de ceux qui se sont enrichis sur le long terme : la diversification de leurs investissements.

La diversification peut se faire au sein même d’un marché. Par exemple, sur un marché boursier, vous pouvez acheter plusieurs actions ou détenir plusieurs assurances-vie.

Cette diversification permet un équilibre entre vos placements. Ainsi, un marché immobilier fort peut compenser des pertes subies sur un marché financier faible, ou vice-versa.

Cet équilibre sera également plus facile à gérer émotionnellement car vous n’aurez pas mis tous vos oeufs dans le même panier.

Diversifier ses investissements : une règle d'or pour ne perdre ni sa mise, ni sa tête

Ce qu’il faut retenir

Le risque, dans un investissement, est de ne pas récupérer sa mise, de perdre ce que l’on a investi. C’est la raison pour laquelle plus un investissement est risqué, plus les retours sur investissement sont élevés. Cela récompense en quelque sorte ceux qui ont osé prendre des risques.

Connaître son niveau de risque est donc indispensable. Il est également possible, en s’adaptant, de réduire ou d’accepter plus facilement une perte, en cas de crise ou de trop spéculer en cas de bulle.

C’est pourquoi, pour se détacher des cycles du marché et éviter que nos émotions nous jouent de mauvais tours, il est important d’établir une stratégie financière et de s’y tenir !

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